Randonnée itinérante au fil de l’eau

Dans les Pyrénées du 21 au 24 juillet 2013

(Récit et photos de Valérie)


Avant                   Jour 1                Jour 2                Jour 3               Jour 4                Fin


 


    Avant le départ

Tout a commencé dans un rayon du Vieux Campeur lorsque j’ai croisé Monique en train de choisir une magnifique doudoune chaude et légère.

La discussion a vite tourné sur l’importance de la légèreté en rando itinérante.

Et me voilà dans ma cuisine en train de tout peser avant de remplir le sac  direction Olette où avec Mireille, Monique et Jean-Claude nous avons rejoint nos guides René et Danielle.

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    1er Jour

Après un premier arrêt à la Charcuterie d’Olette, nous voilà partis sous le soleil, sacs aux dos et sourire aux lèvres.

Traversée d’un premier village magnifique Evol avec vide greniers et roses trémières à faire pâlir Jean- Claude.

Les habitants nous demandent d’où nous venons avec notre accent du sud mais René rappelle ses origines catalanes et le respect s’installe. Vers quelle direction ? Le Gour Nègre. « Vous n’êtes pas rendus » nous répond une villageoise. Nous échangeons un sourire avec Mireille mais restons confiantes.

Commence alors une longue, longue, très longue montée sur un chemin pavé de lauzes, heureusement ombragé et le long d’un ruisseau où nous faisons notre première pause pique-nique bien méritée.


 

                                  


Dans un état de fatigue déjà avancé, je perds mes lunettes que je retrouve après une prière à St Antoine de Padoue (premier petit miracle, il y en aura d’autres…).

La montée se poursuit dans les sapins sous les premières gouttes de pluie (il y en aura d’autres aussi ...).

Un arrêt dans un abri pour enfiler les capes de pluie et discuter avec le vacher qui garde son troupeau avec son Mérens.

Vers 19 heures sous la pluie, nous décidons de monter notre premier bivouac à côté de l’enclos à vaches où Mireille a repéré des épinards sauvages dont nous nous régalerons le lendemain grâce à la gousse d’ail de Monique (ça pèse rien une gousse d’ail et ça peut toujours servir !).


                        


Premier dîner avalé en hâte sous la bâche heureusement portée par Danielle.

Sitôt couchés, nous avons tous entendus un grognement impressionnant, il paraît que c’était un chevreuil..

Première nuit bien méritée après 1300 m de montée.

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    2ème Jour

Sous le soleil nous terminons notre montée au Gour nègre où René se baigne.



Au col, René trouve la source en 2 secondes pour remplir les gourdes.

Une très jolie descente dans les rhododendrons le long du torrent et à 16 h sortie des capes de pluies.



En terminant la descente dans les sapins, nous nous demandons où bivouaquer à l’approche de Formiguères quand Monique aborde un paysan qui nous dirige vers la petite chapelle de Villeneuve.

Endroit magique, toilette à l’eau bénite, sous les cris de deux petits rapaces affamés.


              

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    3ème Jour

Ravitaillement à la pâtisserie et la charcuterie de Formiguères et longue approche dans la vallée du galbe (merci Jean-Claude de m’avoir fait la causette pour oublier le poids du sac).

Déjeuner rapide car l’orage approche et café sous la bâche.


      


Mais cette fois ci les capes de pluie n’auront pas suffi à faire cesser la pluie.

A l’arrivée des grêlons, nous nous sommes réfugiés dans la cabane de la lauze vers 15 h. Nous n’en repartirons que le lendemain matin après que les hommes aient allumé le poêle, coupé du bois, que nous ayons bu la tisane à l’eau de pluie et à la menthe sauvage ramassée par Mireille et passé la nuit serrés comme des sardines, mais au sec, René et Danielle dormant « au salon » sur le « matelas ».

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    4ème Jour

Au petit jour, le soleil est au rendez-vous et les vaches toujours autour de notre abri miraculeux que nous quittons pour traverser à pieds le torrent, le pont ayant été emporté par les flots déchainés que nous n’aurions jamais pu traverser la veille.



Notre prudence de la veille est récompensée par une magnifique montée dans les rhododendrons et les ruisseaux dégoulinant sur l’herbe verte.

La Montagnette vaincue, nous découvrons la montagne en face couverte de grêlons de l’orage de la veille.



Après la traversée d’un splendide plateau herbeux digne de l’Auvergne, nous découvrons enfin le lac des camporells où flottent encore des icebergs.



La rando se termine par la descente sur le lac des bouillouses que Mireille aurait bien traversé en canoë mais que nous longeons au milieu des rhodos pour arriver au barrage où nous attendent les chevaux.

Au café, les bons points sont attribués à notre super guide René qui nous a trouvé une navette qui nous redescend au camping, évitant 3h30 de marche supplémentaire.

Après avoir monté les tentes sous le soleil, nous nous régalons d’un poulet rôti dont nous rêvions avec René depuis 2 jours. Repas de fête pour fêter une rando de rêve.

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  Dernier Jour

Le minibus à 1 € nous descend à Montlouis où nous devions prendre le petit train jaune jusqu’à Olette. Mais le train est complet et notre chauffeur marocain se transforme en James Bond pour rattraper le car de Perpignan qui par miracle nous attendait encore.

Sur le chemin du retour, nous trouvons même le miel rarissime commandé à Mireille qui ne pouvait rentrer à Marseille sans.

 

Si vous croisez un AN qui vous propose une rando itinérante, ne réfléchissez pas, acceptez, partez, vous reviendrez ravis. Un grand merci à mes compagnons d’aventure.

Valérie T.


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