Le tour du Pic de Bertagne

Sainte Baume

Le dimanche 2 octobre 2022

 

 

Nous sommes 18 conduits par Jean-François pour cette occasion.

D’abord, quelques généralités parfois méconnues :

Le massif de la Sainte-Baume est le plus étendu et le plus élevé des chaînons provençaux. Se dressant de part et d'autre des départements du Var (pour plus de 90 % de sa superficie) et des Bouches-du-Rhône, il est situé à une vingtaine de kilomètres de la côte méditerranéenne, près de grandes villes comme Marseille, Aix-en-Provence et Toulon. Il s'étend sur 35 kilomètres de long et 15 kilomètres de large.

Il possède une ligne de crête longue de 13,3 kilomètres, les points culminants étant le Joug de l'Aigle (1148 mètres), dont le versant abrupt haut de plus de 300 mètres offre de splendides voies d'escalade, et le pic de Bertagne (1042 mètres), un majestueux éperon rocheux dominant le versant occidental du massif.

Le rendez-vous est sur le parking de la Brasque.

Tout de suite, histoire et nature s’entremêlent pour nous raconter le Plan-d’Aups dans une douce ambiance forestière et de paysages spectaculaires.

Non loin du village de Plan-d’Aups, on peut déambuler à travers l’espace naturel Sensible de la Brasque, site historique d’activités minières et agricoles.

Tout au début de la piste que nous allons suivre, un panneau d'information rappelle l'histoire de la ferme de la Brasque et le passé minier du site.

C'est d'ailleurs par le tracé du chemin de fer à voie étroite, qui acheminait le minerai de lignite, que commence la randonnée pour atteindre le Col de Bertagne.

Il nous fait traverser le paisible vallon de la Brasque pour ensuite atteindre ce « col des Marseillais », dominé par l’impressionnant baou de Bertagne sous les falaises du versant Nord du Massif de la Sainte-Baume.

C’est une rampe construite en remblai pour garantir une pente régulière qui précède un passage construit sur un mur haut d'une dizaine de mètres. La pente du tracé en ligne droite est régulière et peu éprouvante jusqu'au col où on profite du panorama sur les vallons de Gémenos, l’agglomération marseillaise et la mer Méditerranée.

Le monument :

Un monument y a été érigé, en 1967 par les Excursionnistes marseillais, à la mémoire des victimes de guerre (Provence - Sainte-Baume, Gémenos, Bouches-du-Rhône – 15/12/11).

Depuis le col, le GR raide qui descend sur le parc de St. Pons, nous mène à une source et une glacière (*), en partie restaurée.

Plutôt que de continuer à descendre, on entreprend l'ascension très raide du col du Fauge qui nous dépose sur le plateau sommital de la Sainte-Baume.

Nous nous y mettons à l’abri du vent en nous écartant de quelques mètres du tracé prévu pour le pique-nique de midi.

Après le casse-croute, non loin de là, un sentier balisé rattrape la route de la station radio de l'aviation civile, là où se trouve cette fameuse « Boule » visible de très loin. De l’autre côté de cette route, un autre sentier part descendre le raide versant qui domine le Col de Bertagne.

Ici nous nous séparons temporairement de Sylvie et Leila qui préfèrent suivre la voie goudronnée.

On les retrouve, au col, où nous rejoignons l'itinéraire de montée qu’on pourrait suivre pour retourner aux voitures.

Jean-François préfère passer par une piste forestière qui mène au village du Plan-d’Aups. Sylvie, Leila et Alain (moi)  continuons la route, très agréable également et interdite à la circulation des voitures.

Certains et certaines cherchent vainement  un bistrot ouvert pour terminer cette sympathique aventure.

Merci JF.

Alain (aidé de Wikipédia et divers sites internet).

 

(*) La Sainte-Baume, réserve de glace de Marseille et Toulon :

La Sainte-Baume est un conservatoire de l'histoire des glacières en Provence. Il en existe encore une vingtaine dans le massif. Bien que l'usage de la glace à rafraîchir ait été un luxe pratiqué depuis la haute Antiquité, en Provence, il faudra attendre 1642 pour voir deux marchands obtenir de Louis XIII le privilège exclusif de construire des glacières et de vendre la glace à Marseille.

L’eau des sources et des ruisseaux était captée, canalisée et mise à geler entre janvier et mars sur des terrasses ou bassins bordés de murets. Elle était ensuite stockée dans des glacières, vastes puits de 10 à 20 mètres de profondeur creusés dans le roc, dépassant du sol sur un quart de leur hauteur et recouverts d’un toit de tuiles posées sur une couche de terre. En été, les blocs étaient débités et transportés par charroi nocturne.

Les glacières de la Sainte-Baume orientale ont approvisionné Toulon jusqu’en 1789. Quelques réservoirs de la partie sud-ouest étaient destinés à Marseille. Une vingtaine de ces édifices subsistent à l’extrémité est du massif, et quelques-uns au sud du massif, sur la commune de Signes (à proximité du cours du Latay, au-dessus de Chibron). Le plus spectaculaire reste certainement la glacière de Pivaut (sur le territoire de Mazaugues), rénovée par le conseil général dans les années 1990, qui est la plus grande des glacières de la Sainte-Baume. Haute de 23 mètres, d’un diamètre de 19 mètres, elle pouvait conserver jusqu’à 3 600 m3 de glace. Elle n’aurait été utilisée que deux ans. Il est possible de la visiter avec un guide et de rentrer à l'intérieur par le biais du Musée de la Glace qui se trouve à Mazaugues.

 


 

Les photos de Jean-Lucien, Alain, Sylvie.