à Saint-Julien-en-Beauchêne
29 septembre – 30 septembre – 1er octobre 2017
Vendredi soir
C'est dans le gîte ONF de Saint Julien que nous sommes hébergés pour ce week-end d'automne.
Le gîte de la Jarjate où nous étions allés quelques mois auparavant ne pouvait nous recevoir, faute de places. Mais l'intendance nous était cependant fournie par Catherine et Jean-Marc, ses hôtes.
Christiane et Nicole M. arrivées les premières nous attendent sur le perron avec Jean-Marc, notre hôte et accompagnateur.
Il faut dire, que ne sachant pas trop si nous sommes sur le bon chemin (Jean-François au volant, Hélène et moi au téléphone, Alain observateur passif) nous tentons vainement de nous servir de nos appareils dans une zone sans réseau… pour appeler au secours !
Christiane nous accueille chaleureusement tandis que Nicole semble contrariée. Et pour cause… son sac à dos, qu'elle avait préparé avec soin (veste, puncho, gants, bonnets, chaussures) est resté chez elle !
Jean-Marc, peu habitué à un tel oubli, la réconforte en lui promettant de l'équiper pour la marche du lendemain.
Avec l'arrivée de Patricia et Francis, nous sommes au complet pour ce soir.
Un copieux repas nous attend : soupe de potiron, truites au four, riz, yaourt artisanal de la Jarjate avec coulis de fruits rouges…
C'est avec grand plaisir que le repas fini, nous partons à la nuit pour une balade digestive à travers la forêt et surtout pour tendre l'oreille au brame du cerf.
Il ne fait vraiment pas froid ce soir, la lune luit et nos lampes frontales sont presque inutiles. Nous nous arrêtons de temps en temps, les lumières éteintes et les yeux fermés pour tenter de capter les lointains brames. C'est ainsi qu'en faisant le moins de bruit possible, nous en percevons, moi, moins que les autres (les ans en sont la cause !…), mais assez pour se dire que la faune sauvage est présente dans le secteur. Une heure et demi ou deux heures de vagabondage avant de reprendre le « camion » de Jean-Marc et de retrouver le gîte.
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Samedi dès 8h30, nous sommes prêts à embarquer dans le camion pour retrouver Bernard et Nicole partis de Marseille aux aurores.
Nicole M. est habillée de pied en cap par Jean-Marc qui a fait l'aller retour de bonne heure jusqu'à son gîte de la Jarjate.
Quelques kilomètres en voiture pour Bernard et Nicole et en camion pour les autres afin d'arriver au départ de la randonnée.
La journée s'annonce belle et ensoleillée, les gants et le bonnet ne seront pas nécessaires.
Nos yeux sont émerveillés par le flamboiement des couleurs : du vert, du jaune, du brun, du rouge, une vraie palette impressionniste !
Après 1h30 de montée, nous rencontrons Rémi Pozzi qui va nous faire visiter la Tune de la Varaime située à 1440 m d'altitude.
Nous y arrivons par un sentier muletier parmi pins sylvestres, pins noirs d'Autriche, hêtres et buis.
Il nous faut grimper une vingtaine de mètres équipés d'une corde pour arriver au porche large de 10 m.
Cette grotte domine le village de Boulc-en-Diois (Drôme). Elle est creusée, dans du calcaire du crétacé inférieur barrémien et consiste en une galerie rectiligne de 60 m de long, poursuivie par différentes ramifications plus ou moins étroites et faciles d'accès.
Elle est fossile et non concrétisée, car si au cours des époques, il y a eu de l'eau, elle est actuellement sèche.
La découverte de la Tune de la Varaime en tant que site archéologique classé en 1988 est le fait de plusieurs personnes. Au cours de l'été 1986, Jacques Léopold Brochier y décelait au sol des traces de fréquentation protohistorique. En automne de la même année Guy Lapierre et Rémi Pozzi spéléologues découvrent les gravures qui ornent les parois de cette grotte.
Deux sondages ont révélé son occupation entre le néolithique moyen et le Moyen Âge, l'un sous le porche d'entrée, l'autre 15 m à l'intérieur, au départ de la zone ornée.
La fouille archéologique de ce deuxième sondage a révélé de nombreuses couches de fumiers d'animaux, ce qui laisse à penser que la grotte a servi intensément de bergerie du IVème au premier millénaire avant J.-C.
Les gravures sont de style schématique linéaire : les figures réalistes sont simplifiées en de simples signes et sont la combinaison de lignes droites ou courbes d’où le qualitatif de linéaire.
On y trouve des grilles exceptionnellement nombreuses, des arboriformes, des pectiniformes (en forme de peigne), des zigzags, soleils, un petit mouton au corps strié, un personnage haut de 33 cm (l'homme à la palmette). Elles seraient le fait d'une population indigène contemporaine de l'occupation romaine et d'après Philippe Hameau qui les a étudiées, ce serait un phénomène cultuel où chaque signe est porteur d'une charge symbolique forte.
La technique employée est l'incision superficielle au moyen d'une pointe en bois, os, silex ou métal.
La visite terminée, nous reprenons le chemin du retour et c'est la pluie qui nous accompagne jusqu'au gîte.
Allons-nous entendre bramer le cerf sous la pluie qui ne semble pas devoir cesser ?
Petit repos, dîner à 18h30, moins copieux que la veille, à notre demande (!), mais cependant excellent, et nous voilà repartis dès 19h30.
Il pleut toujours… la nuit n'est pas complètement tombée.
Jean-Marc nous emmène sur des sentiers montants, connus de lui seul peut être, vers le col du Pendu.
Petite station, l'oreille aux aguets… suite, vers le col de Guillotier… la nuit est noire, sans étoiles ni lune ce soir, il pleut ! Lampes éteintes, pas de bruit, si ce n'est de temps en temps, quelques craquements, mais peu de brames. Et puis, des cris, des hurlements mêmes, des appels… ce sont des chasseurs à la recherche de leurs chiens.
Il est désormais inutile pour nous de poursuivre, ce soir, notre quête du brame. Nous reprenons une piste pour le retour quand nous apercevons deux chiens blottis l'un contre l'autre, tremblants de froid et de peur, qui se laissent attacher par Jean-Marc, leur sauveur !
Leur maître que nous appelons, arrive, suant et soufflant, heureux de récupérer ces deux beagles (mère et fils).
La pluie est de plus en plus forte. Jean-Marc et Jean-François vont chercher les véhicules, tandis que nous nous abritons sous la terrasse d'un bâtiment abandonné.
Nous apprécions de retrouver la douce quiétude du gîte, et quelques gourmands se régalent avec le délicieux gâteau que nous n'avions pas entamé au repas.
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Dimanche matin, le beau temps est revenu avec un peu plus de fraîcheur.
Jean-Marc nous a commandé les chamois (son 3e défi avec le brame et le beau temps).
Réussira-t-il ? Car, le soleil a disparu et plus nous montons, plus le brouillard nous cache le paysage. Nous ne désespérons pourtant pas et sommes récompensés puisque peu à peu, le soleil filtre à travers la brume.
Jean-Marc installe la longue-vue (de plusieurs kilos) qu'il a transportée, à l'endroit stratégique qu'il connaît bien et que connaissent aussi les chasseurs.
C'est une bonne vingtaine de chamois que nous pouvons tour à tour observer.
Il nous semble qu'ils sont tout près de nous. Ils nous regardent les yeux dans les yeux !
Ils nous ont vus, ils nous surveillent mais ne s'enfuient pas. Nous sommes hors de leur portée et contrairement aux chasseurs, nous ne sommes pas dangereux pour eux.
Pour nous, c'est un moment d'émotion partagée, n'est-ce pas C ?
Nicole F. a sorti son téléobjectif. Des photos témoigneront de ces instants privilégiés.
Il est temps de redescendre et de retrouver les voitures et la civilisation.
Un grand merci à Jean-François et Hélène pour leur heureuse initiative ainsi qu'à Jean-Marc pour son organisation et sa disponibilité.
Marie-Pierre
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