Véloccitanie et canal du midi
Cyclotourisme itinérant
Du 16 au 22 mai 2025
Les participants sont : Clara et Christophe, Michèle et Bernard, Hélène et Jean François, Francine et Michel, Christine et Michel, Patricia et Francis, Anne et Robert, Marie-Pierre et Alain, Jacques , Noëlle.
Au total, 8 couples et un binôme, couple ni légitime ni illégitime et qui va co-chambrer aussi !
Organisation : Clara - Itinéraire : Christophe - Compte rendu : Noelle - Photos : Patricia, Hélène et tout le monde.
J1 : CR - PHOTOS - vendredi 16 mai, Le Somail - Capendu. 42 Km .
J2 : CR - PHOTOS - samedi 17 mai Capendu – Castelnaudary. 66 Km .
J3 : CR - PHOTOS - dimanche 18 mai, Castelnaudary - Revel. 50 Km .
J4 : CR - PHOTOS - lundi 19 mai, Revel - Mazamet. 54 Km .
J5 : CR - PHOTOS - mardi 20 mai, Mazamet - Lamalou les bains. 71 Km .
J6 : CR - PHOTOS - mercredi 21 mai, Lamalou – Colombiers. 62 Km .
J7 : CR - PHOTOS - jeudi 22 mai, Colombiers - Le Somail. 35 Km.
J1 : vendredi 16 mai, Le Somail - Capendu.
La joyeuse troupe de cyclistes est même en avance au rendez-vous du Somail où les voitures attendront patiemment notre retour dans une semaine.
Le départ est fixé à 11 h et même si nous prenons quelques minutes pour offrir à Clara une tenue de vélo digne de ses performances, de sa gentillesse et… de son changement de décennie, nous sommes tous sur la ligne de départ on time. Christophe, notre GO, ouvre la marche et Bernard fait, le camion balaie. Il est difficile de gérer un groupe de 18 et quelques règles basiques sont de mise. Notre étape nous mènera à Capendu où nous sommes attendus au « Top du Roulier »
Nous pédalons le long du canal du midi, joyeusement coloré par des bateaux et des péniches. C’est un chemin agréable, parfois ombragé par d’immenses pins. Le vent est assez violent.
Nous nous arrêtons à chaque écluse, cela rappelle à certains, la Bourgogne à vélo. Puis nous filons sur le chemin de halage et doublons ainsi les bateaux arrêtés. À l’écluse suivante, comme il y a eu un arrêt technique du groupe entre-temps, nous retrouvons à nouveau un équipage bloqué. C’est ainsi que quelques-uns font la causette avec un couple de Vitrollais sur le pont de leur bateau ! Comme quoi, Vitrolles est quand même le grand carrefour du sud-est !
Sur un changement de direction un peu délicat, Marie Pierre chute pour la première fois. (Lecteur, n’y vois pas une allusion à un chemin de croix !) Elle garde le sourire et débute juste sa collection de bleus. Dans les arrêts techniques, on note une crevaison du vélo de Christine et plus loin de celui de Robert.
Le moral est au beau fixe, nous arrivons à Capendu vers 17 h au Top de la forme et du Roulier
(Mille excuses Alain, elle n’est pas terrible !) Nous avons parcouru 42 Km.
Cet hôtel est un ancien relais de poste , sa cour pavée demi-circulaire en atteste.
Le repas est excellent , beaucoup sortent la boîte pour emporter la petite douceur pour le pique-nique du lendemain. Transporter la cuisse de canard relèverait de l’exploit.
J2 : samedi 17 mai Capendu – Castelnaudary.
Il fait beau et le départ est donné à 8 h 30. Nous avons quand même 65 kms à avaler avant d’arriver à Castelnaudary, où nous attend un bon cassoulet !
Nous rejoignons rapidement le bord du canal, le chemin est assez caillouteux, sur les bords du canal de jolies fleurs sauvages (Si Mireille était là elle vous en dirait plus, moi je vous parle juste de coquelicots, de pissenlits et de genêts). Au bord du canal un jeune pêcheur vient de sortir une monstrueuse carpe qu’il cajole avant de la prendre en photo et de lui rendre sa liberté.
Vers Trèbes nous découvrons un pont-canal et un arrêt photo s’impose. Plus loin, Francis, sans doute nostalgique de son ancien vélo, nous fait le coup de la chaîne qui se coince sur son magnifique Nakamura. Heureusement, les hommes du groupe sont tous des Mac Gyver et là où nous, les filles, aurions laissé le vélo croupir au bord du chemin, et aurions dégainé le portable, eux, en quelques minutes, ont bouclé la réparation ! Bon, après, comme ils n’ont pas que des qualités, j’ai remarqué qu’eux ne rangent pas toujours bien les affaires dans les sacoches et ils se font un peu engueuler parfois …
Bref, nous voici à l’entrée de Carcassonne vers 11 h, l’heure du café. Toutefois, sache, ô lecteur, que notre président a trouvé cette entrée de ville trop bruyante, le troquet qui nous tend les bras trop à l’ombre ...
Il y a Sylvain Tesson, l’écrivain voyageur et Jacques Chauvin l’écrivain président, parfois un peu misanthrope … Bref, pas de café, mais heureusement, plus loin, un coin de pique-nique au bord de l’écluse de Beteillé, mi-ombre, mi-soleil. Un petit moment calme post-repas, certains ronfleraient même. On a déjà pédalé 30 kms.
Après un petit café tricounté, nous reprenons le chemin. Aïe ! les fesses, les jambes, le dos !
De pédalages en pédalages, de pauses en pauses, quelques frayeurs avec Clara et Michèle pour franchir un petit talus, mais on avance.
Michel C , notre homme augmenté a dû améliorer sa greffe de batterie dans les mollets, car cette année avec son vélo musculaire et ses 12 kg sur le dos, il continue à papoter allègrement dans les montées !
Nous arrivons à Castelnaudary vers 17 h 30, après avoir effectué 65 Km, satisfaits de nous !
Le restaurant du soir est un peu chic, il y a le choix entre le « menu cassoulet » et le « cassoulet direct ».
Le groupe, un peu fatigué de la journée, n’est plus aussi rapide pour la commande que sur le vélo et il y a quelques cafouillages au départ. Pour rajouter une couche, Marie Pierre, avec un grand naturel, demande à la patronne, au moment de choisir le vin, si celui-ci est alcoolisé …
À partir de là, nous avons été pris pour des abrutis et …
Finalement on a passé une très bonne soirée !
J3 : dimanche 18 mai, Castelnaudary - Revel.
Le départ a lieu à 9 h. Auparavant chacun a nettoyé un peu son vélo, Jean François nous a gentiment graissé les chaines. Nous rejoignons vite les bords du canal. Tout au long, les rives ont été replantées de jeunes chênes, suite à une maladie qui décime les platanes. Le travail est colossal.
Nous arrivons au seuil de Naurouze, qui est la ligne de partage des eaux. Nous immortalisons ce lieu qui nous fait découvrir les travaux de Paul Riquet (1609-1680). En effet, c’est lui qui a eu l’idée, et l’a mise en pratique, de recueillir les eaux provenant des rivières de la Montagne Noire. Pour ce, il fallait construire un canal pour les diriger vers le canal du midi. Ce canal s’appelle la Rigole.
Nous déjeunons près d’un lac, puis poursuivons le long de la Rigole.
Plus loin, nous abandonnons les bords de l’eau pour grimper vers Revel. Le paysage a changé, c’est vallonné, quelques champs de blé et des prairies couvertes de fleurs.
Nous arrivons au camping réservé par notre organisatrice hors pair Clara vers 15 h 30. Nous avons parcouru 50 Km.
Le traiteur nous livre un repas que nous prenons dans une grande salle proche du camping .
Ce sera poulet basquaise. L’heure est au bilan de la journée : 2 chutes à l’arrêt, l’une de Patricia et l’autre de Francine qui se couronne le coude. Décidément ces vélos sont bien lourds ! Marie Pierre fonce sur le sien et double souvent (les jaloux diront que c’est grâce à sa batterie, mais les autres se souviennent qu’elle a gagné le maillot à pois lors d’une précédente rando vélo).
Par contre, à l’arrêt, sa béquille qui est du mauvais côté est un handicap, mais Robert est souvent là pour l’aider.
Jef se lâche pendant le repas et nous avons droit à quelques blagues qui mériteront, ô lecteur, ô lectrice, d’être racontées de vive voix par l’intéressé. Sache seulement qu’il est question de pingouin, d’un samouraï et de mouches …
J4 : lundi 19 mai, Revel - Mazamet.
Depuis deux jours nous guettons la météo avec anxiété, car il doit pleuvoir … Heureusement, la pluie ne doit arriver qu’en fin d’après-midi. Notre départ tôt nous permettra de faire nos 55 Km avant l’arrivée du mauvais temps.
Nous roulons sur la piste au départ, puis celle-ci est remplacée par une route goudronnée. Des montées , des descentes, des montées, des descentes, ça sent l’économie de batterie au cas où … On se perd un peu dans un village où une partie du groupe prend un sens interdit qui en fait n’en était pas un … Cela permet d’admirer un petit château d’architecture un peu austère, on est en pays cathare tout de même ! La quête du café de fin de matinée s’avère fructueuse, plus loin, un petit parterre d’herbe moelleuse nous invite au pique-nique. On a déjà bien roulé et on mérite la petite sieste au soleil, surtout que la pluie n’interviendra que vers 19 h.
Nous arrivons à Mazamet tôt, 54 Km dans les jambes. Après avoir pris possession de nos chambres et rangé nos vélos comme tous les soirs dans le garage à vélos, certains repartent à pied pour aller admirer la passerelle de Mazamet. La majorité se contentera des photos sur Whatsapp, pendant que les plus flemmards chercheront juste le troquet pour boire la bière du soir.
Tout le monde est ravi de la journée, malgré le mal aux fesses, aux jambes, au dos ou aux trois.
Pas de chute, pas de crevaison.
Encore un bon diner léger … à base de charcuterie, taboulé et grillades ou encornets (lesquels rappelleront à certains, l’histoire du samouraï, allez savoir pourquoi !)
Comme tous les soirs, personne ne veillera tard !
En me couchant, je pense souvent à Michelle V qui nous suit de loin, je le sais, et avec qui souvent, je partage la chambre. Ce n’est que partie remise et bientôt nous reprendrons nos habitudes !!!
J5 : mardi 20 mai, Mazamet - Lamalou les bains.
C’est aujourd’hui qu’il pleut et que l’on doit faire 71 Km !!!
Nous partons tous bâchés et chaudement habillés, car il ne fait pas chaud tôt le matin. La matinée s’avère difficile, car le chemin est très sablonneux et comme il est très mouillé, il est devenu extrêmement lourd et collant. La moindre roue occasionne des ornières qu’il est difficile d’éviter. Nous nous regroupons plusieurs fois pour nous protéger de la pluie dans des endroits propices que Christophe nous dégotte. Seule Hélène a le courage d’immortaliser de tels instants.
Nous déjeunons rapidement en plein vent, près d’un terrain de foot, la pluie a cessé et certains font sécher leurs habits. Nous avons presque terminé la montée. Nous repartons sous un ciel plus dégagé et descendons ensuite vers Lamalou-les-Bains. Nous voyons de loin le joli village médiéval d’Olargues. Le paysage est magnifique, avec une belle vue sur les sommets environnants. Notre route suit une ancienne voie ferrée avec de nombreux tunnels, tous parfaitement éclairés, et est jalonnée d’imposants viaducs ferroviaires.
En chemin, votre chargée de compte-rendu aura une grosse frayeur après une avarie de roue arrière … heureusement que la cavalerie était là pour sauver ma monture ! Grâce à la perspicacité de Francis et Christophe et plus tard à l’expertise de Jean-François, je ne me suis pas effondrée en pleurs au bord du chemin …Et le vélo est réparé, il roule mieux qu’avant !
Nous arrivons à l’hôtel du centre de Lamalou, tous entiers après cette journée longue et très variée. Nous avons parcouru 71 kms. Nous disposons de quatre garages à vélos et encore une fois nous apprécions ce confort ! Lamalou étant une ville de soins thermaux (et donc, de gens pas au mieux de leur forme), l’hôtel dispose, de larges couloirs et d’un ascenseur, quel régal !
La bière est quasi collective au bar de l’hôtel et nous dînons tous avec entrain vers 19 h 30. Le dessert du jour finit dans les doggy bags (sauf pour les gourmands !)
J6 : mercredi 21 mai, Lamalou – Colombiers.
Il fait beau et le départ est fixé à 8 h 30.
La route serpente à travers les vignes et le paysage est très joli ; nous roulons dans une région viticole ou de très beaux domaines attirent nos regards. On surplombe souvent des paysages de vignes à perte de vue. Les coquelicots rouge vif soulignent le vert tendre des jeunes feuilles de vigne. Nous roulons trop vite pour nous arrêter et il n’y aura pas de photos, hélas !
En fin de matinée, une crevaison de Christine au village d’Autignac nous oblige à une halte. Un petit moment de bonheur partagé au coin d’une épicerie qui tient lieu de café lorsque celui-ci est fermé. Nous sommes sur la place du village, les gens s’arrêtent pour discuter, c’est tellement rare, nous avons changé de siècle !
Plus tard, nous aurons du mal à trouver un lieu de pique-nique et nos ventres affamés nous obligeront à rester au bord de la route près des vignes.
Robert crèvera aussi une deuxième fois. Décidément son vélo de location nécessite quelques remarques auprès du loueur !
La route est passablement difficile à cause de la circulation pour rejoindre le camping des peupliers à Colombiers. Nous lâchons les vélos avec plaisir, après 61 Km parcourus.
C’est notre dernière soirée. Anne et Robert doivent partir tôt jeudi matin pour rendre leurs vélos de location et filer sur Marseille. Patricia et Francis comptent mettre les voiles de bonne heure aussi, car ils enchainent avec la Bretagne (après les cochonnailles, à eux les galettes bretonnes !)
La presque totalité du groupe se retrouve au bar du camping pour fêter dignement cette semaine de vélo itinérant. Marie Pierre et Patricia sont ex aequo avec 4 chutes chacune (je ne les avais pas toutes comptabilisées !) et je crois bien que Marie Pierre l’emporte sur les couleurs des bleus …
Bières et différents mojitos sont de mise …
Repas au camping , fin du tricount , on salue Anne et Robert qui partiront trop tôt jeudi matin … puis retour à nos différents bungalows.
J7 : jeudi 22 mai, Colombiers - Le Somail.
Départ à 8 h sous le soleil, mais avec beaucoup de vent.
Patricia et Francis s’échappent vite. Il reste 14 participants. Nous suivons la piste le long du canal du midi. De très belles péniches sont installées, semble-t-il définitivement tout le long du canal. Il y a pas mal d’activités au bord, des gens promènent des chiens, quelques pêcheurs taquinent la carpe ou autre poisson. Un homme près du bord nous souhaite bon courage lorsque nous passons. Pourquoi ?
Nous comprenons quelques mètres plus loin : le sentier devient de plus en plus étroit, parfois très caillouteux, parfois plein d’ornières et les chardons nous égratignent bras et jambes. Au bout d’une dizaine de Km certains (Jef et Hélène, Jacques , Marie Pierre , Alain et moi), lâchent l’affaire et se rabattent sur le plan B qui consiste à prendre des départementales pour rejoindre Le Somail. Les huit téméraires insistent sur la piste . Francine a laissé son vélo à Michel, car il n’a plus de frein arrière et celui-ci fera une chute, heureusement sans gravité, sur ladite piste. Sur la route Jef et Hélène crèvent à leur tour : pas de chance, le dernier jour ! Le vent est violent et de face, heureusement que nous avons des vélos électriques !
Tout le monde se retrouve en même temps au Somail vers midi après 35 kms ! Nous-nous séparons sur le parking. Certains décident de pique-niquer dans le coin avant de rentrer, d’autres filent vite ayant hâte de regagner leurs pénates. Tout le monde est ravi de cette semaine. Nous avons été gâtés par le temps avec seulement une demi-journée de pluie ! Le circuit était super , les étapes très bien choisies et agréables ! Un grand merci aux organisateurs !
Noelle
LES PHOTOS PAR JOURS
J1 : vendredi 16 mai, Le Somail - Capendu.
J2 : samedi 17 mai Capendu – Castelnaudary.
J3 : dimanche 18 mai, Castelnaudary - Revel.
J4 : lundi 19 mai, Revel - Mazamet.
J5 : mardi 20 mai, Mazamet - Lamalou les bains.
J6 : mercredi 21 mai, Lamalou – Colombiers.
J7 : jeudi 22 mai, Colombiers - Le Somail.
