VÉ ! ZOU ! LÉVÉZOU !

 Palabres exquis d’une randonnée itinérante.

du 12 au 18 mai 2024


Les compte-rendus ont été regroupés par Mireille et Jacques. Voici les noms des écrivains :

lundi 13 : Mireille - mardi 14 : Jacques - mercredi 15: Raymond - jeudi 16 : Martine - vendredi 17 : Michèle

Ces écrits sont sous la forme d’un « cadavres exquis » , c'est à dire que la dernière phrase de l’un est la première phrase du suivant.


Dimanche 12    *    Lundi 13    *    Mardi 14    *    Mercredi 15    *    Jeudi 16    *    Vendredi 17    *    Samedi 18


 JOUR 1 : dimanche 12 mai.

   C’est l’arrivée du groupe composé de 14 participants à Villefranche de Panat vers 17 h.

   Les présents sont : Michèle.V, Martine.S, Jean-Claude.A, Raymond.H, Jacques.C, Clara et Christophe.H, Francine et Michel.B, Michel.C et Christine.G, Mireille, Valérie et Pierre-André.

  Alain et Marie-Pierre ont dû déclarer forfait pour raison de santé. Nous serons donc privés cette année de « chatonnades » et autres « chatonneries » …

   Nous passons notre première nuit au gîte « Les sentiers de la découverte ». Simple et fonctionnel, en mode colonie de vacances, ce gîte et ses hôtes nous accueilleront également pour les deux dernières nuits du séjour.

 


 JOUR 2 : lundi 13 mai.

VILLEFRANCHE DE PANAT – SALLES-CURAN

   Une belle journée de randonnée pour ceux qui l’auront faite dans son entièreté. 25 km dans les jambes, ce n’est pas mal pour une première étape.

   La matinée commence en « chatonnade », d’aucun questionnant Pierre-André sur la proximité du lac.

   En cours de route, à Alrance sur le site de la tour de Peyrebrune, nous prenons un épagneul breton en stop. Il a besoin de compagnie et souhaite nous montrer le chemin. A chaque pause, bien élevé, il s’assoit près de nous, de préférence près d’un sac à dos choisi au hasard et le surveille avec dévouement, presque dévotion.

   La pause du déjeuner est appréciable et nous profitons des premières cerises de la saison apportées par Michèle.

   S’ensuit un long parcours sous d’immenses éoliennes avant d’amorcer la descente sur Salles-Curan, notre étape du soir. Les conversations vont bon train sur les différentes énergies : l’éolien (bien sûr !), le nucléaire, l’hydraulique…

   Un certain Michel.B clame une Marie chatonnade « ...cn’est pas la gross chaleur !!! »

   D’autres discutent de voyages en avion…

   Nous sommes à 20 mn de l’arrivée, bien calés et allongés dans l’herbe. Nos jambes sont fatiguées et nous laissons nos pensées se traduire en paroles : certains rêvent de bière et de nourriture corse, d’autres dissertent sur l’argent facile gagné par les influenceurs, d’autres encore se demandent si la flamme olympique a bien franchi le pont de Millau aujourd’hui….

   Alors soudain Francine décide de nous « bouléguer » et nous fait manger du gingembre confit !

   Quelle bonne idée !  En moins de deux, nous nous remettons en route et terminons cette 1ère journée de marche en arrivant à l’hôtel des Tilleuls de Salles-Curan.

   Au fait où est passé l’épagneul breton ?

Mireille

 


 JOUR 3 : mardi 14 mai.

SALLES-CURAN PONT DE SALARS

(Neutralisée pour visite RODEZ)

   Au fait où est passé l’épagneul breton ? L’angoisse nous étreindra toute la nuit... Cet animal fidèle, quoique solitaire, nous avait accompagné toute notre première journée de marche. Qu’était-il donc devenu ?

   7 h du matin : je regarde le ciel depuis la fenêtre de notre hôtel des Tilleuls à Salles-Curan au bord du lac de Pareloup, le plus étendu des lacs du Lévézou. Pas de pluie. Elle était pourtant annoncée en grande quantité... Nous allons pouvoir reprendre notre randonnée ? et peut-être notre épagneul nous rejoindra-t-il ? (Mais pourquoi Mireille, notre scribe de la veille tient-elle tant à cet animal ? Je ne vais quand même pas passer toute ma journée à vous parler de lui !)

   7 h 05 : La pluie tombe à seaux ! La météo ne s’était pas trompée ! Il ne fait pas un temps à mettre un chien dehors : on ne reverra plus notre épagneul et c’est tant mieux ! Je peux donc vous narrer sereinement notre marche de ce mardi...

   Eh bien non ! Car la pluie intense, pénétrante, ne nous lâchera pas de la journée. Heureusement, nous avons pris la décision de faire suivre non pas une, mais trois voitures, ce qui permet à tout le monde de s’engouffrer dans les véhicules pour une journée de tourisme.

   L’étape Salles-Curan – Pont-de-Salars sera donc, vous l’avez compris, neutralisée sans épagneul.

   La grande force d’Amitié & Nature est toujours de croire aux couleurs sous le gris du ciel. Il en sera ainsi de cette morne journée (avec une température ayant chuté de 7°c en une nuit) : une journée COLORÉE !

   GRISE comme le ciel d’une aube qui retient la nuit.

   NOIRE comme la couleur fétiche du peintre Soulages dont nous allons admirer la vie et les œuvres dans son musée de Rodez, capitale du Rouergue, où nous passerons la journée. Un musée à ne surtout pas manquer si vous passez par-là, et même si vous êtes loin il vaut un détour. On y rencontre un artiste qui tout au long de ses 102 ans de vie, a vécu pour la recherche de la couleur, explorant plusieurs techniques : eau-forte, sérigraphie, lithographie avant de plonger un matin d’errance dans l'OUTRENOIR, une couleur dont on découvre les richesses et les surprises si l’on prend le temps, en visitant, de s’extraire d’une contemplation passive type « moutons devant la Joconde ». Il faut ainsi appréhender les œuvres en changeant d’angles, comme nous le faisons en randonnée devant un paysage que l’on ne se contente pas d’observer d’une simple table d’orientation mais depuis plusieurs points de vue.

   Soulages nous incite à la curiosité, à une prise de responsabilité de spectateur de sa peinture qui deviendra pour chacun unique, comme est unique une randonnée pour un ou une A.N. qui ne se contente pas de suivre, mais qui participe.

   La visite s’achève par l’évocation des vitraux de Conques conçus par l’artiste, qui semblent transparents, sans couleurs, mais qui changent de teintes en fonction du temps ou de l’heure du jour.

   Une journée GRISE peut aussi se COLORER.

   Colorée comme la cathédrale de Rodez, toute de grès ROSE ou l’archevêque Mgr Affre, illustre aïeul du président des AN, ecclésiastique ROUGE mort sur les barricades de 1848, dont la statue trône sur la place principale de la ville.

   Quoique bien arrosés, nous prîmes un intense plaisir à nous balader sous la pluie dans les rues avant de rentrer à notre hôtel à Pont-de-Salars, prêts à repartir vers Arvieu le lendemain.

   Et ce soir, pendant que quelques étoiles osent diffuser leurs lumières derrière une couverture nuageuse encore bien présente, chacun s’endort dans un rêve ARC-EN-CIEL.

Jacques

 


 JOUR 4 : mercredi 15 mai.

PONT DE SALARS-ARVIEU

   Chacun s’endort dans un rêve arc-en-ciel.

   Sortant de notre rêve arc-en-ciel, nous partons par un temps pluvieux en direction d’Arvieu.

   Une heure après notre départ, la pluie fait son apparition. Depuis la veille nous essayons d’avoir la météo, aucune application ne donne la même prévision. Les unes pluies le matin, soleil l’après-midi, d’autres le contraire.

   Enfin le soleil apparaît entre les nuages et sur le sentier nous faisons une jolie rencontre. Un couple équipe un sentier botanique de panneaux explicatifs. Le monsieur béret sur la tête nous dit qu’il a 86 ans (il en paraît 70) nous raconte des anecdotes locales avec explications en patois il nous dit aussi avoir été enseignant, et dans quelle matière ? Les maths comme Clara !

   On fait vraiment de belles rencontres sur les sentiers aveyronnais.

                                                                                                                                          Raymond

 


 JOUR 5 : jeudi 16 mai.

ARVIEU-VILLEFRANCHE DE PANAT

      

   On fait vraiment de belles rencontres sur les sentiers aveyronnais.

   La preuve en est ce "maître restaurateur" rencontré hier soir à Arvieu qui nous a concocté un succulent repas local.

   Allons-nous faire mieux comme rencontre ? Difficile ? Quoique ? Ce matin au départ d'Arvieu, au détour d'un chemin, Michèle V. nous signale un lièvre qui gambade au loin au milieu du sentier. Au même moment l'œil de lynx de Mireille aperçoit un renard dans les fourrés... mais où est donc dame tortue ???  Sûrement bien cachée. Nous pouvons donc repartir sereins après une aussi une belle rencontre.

   Objectif :  rallier Villefranche-de-Panat, gîte de notre première nuit pour y passer nos deux dernières nuitées. Tout au long de cette journée sous le soleil, nous traversons de beaux petits hameaux où résistent quelques vieilles bâtisses de pierres et où d'autres plus modernes ont été construites. Chaque jour, cette riche verdure où les tons se mélangent, émerveille mes yeux. Une beauté à couper le souffle dégageant une grande sérénité. Ici le ressourcement est assuré.  

   À une bifurcation, petit désaccord pour le tracé en direction de Bonneguide mais cela devient quotidien et se règle toujours avec le sourire et en concertation amicale.

    Heureusement, nous avons Francine qui est devenue récemment une meneuse de troupe incontournable et fiable.

    Avant de rejoindre Valérie, qui avait pris la voiture suiveuse pour la pause déjeuner, nous continuons notre traversée de la hêtraie sur un parcours ponctué de panneaux explicatifs. Pause repas avec la ronde des vautours ou buses au-dessus de nous.

   Et nous voilà repartis pour la seconde partie du parcours à traverser cette merveilleuse nature. Nous rejoignons le lac de Villefranche-de-Panat que nous allons longer en empruntant un ponton de bois jusqu'au camping installé à son flanc. Petite pause avant de reprendre le ponton qui traverse le lac.

    Et voilà le village est là... dernière montée goudronnée qui semble interminable, le gîte apparaît enfin ...ouf ! Fatigués mais soulagés ... Ouiiiiii nous l'avons fait. Conclusion de cette 4e journée sans pluie alliant l'effort et le réconfort gastronomique. Avec toujours l'envie de marcher en bonne et joyeuse compagnie. Tout au long de ces circuits il est toujours bon de laisser traîner une oreille. On y entend des conversations de tous thèmes (politique, cuisine, culture, jardinage, poétique ou théâtrale merci Jacques).

   Sans oublier le savoir botanique de Mireille qui nous présente au fil du parcours les crucifères, messicoles ou autres variétés ... 

Martine

 


 JOUR 6 : vendredi 17 mai.

CIRCUIT AUTOUR DE SALMIECH

   Dernier jour de notre périple. Allons-nous croiser encore aujourd'hui des plantes "crucifères" ou "messicoles" ? Oui, sans aucun doute, nous savons grâce à Mireille les reconnaître …

   Soleil ou nuages ? Dans tous les cas très, très frais pour un matin de mi-mai.

   Pour la première fois, nous prenons les voitures vers un joli village que nous partons découvrir : Salmiech. Accueil par 5 poneys qui auraient bien voulu nous suivre quand nous avons quitté leur enclos ; il a fallu ruser... Imaginez-nous en train de courir dans tout le village si l'un d'entre eux avait réussi à s'échapper ! Déjà que nous ne sommes pas passés inaperçus.

   Aujourd'hui rando très cool de 12 km, découverte d'un rocher champignon type cèpe énorme, tête très inclinée ; intervention de la main de l'homme ? À chacun d'en décider.

   On aurait pu la faire dans les deux sens pour obtenir nos 24 kms journaliers, mais je crois que pour tous, les 12 kms ont été suffisants, d'autant qu'ils nous ont permis de terminer l'après-midi par une partie de pétanque.

   Devinez qui a gagné ? Les meilleurs bien sûr.

   Comment terminer ce super séjour, si ce n'est par de bonnes spécialités aveyronnaises ; les gourmands ne manquent pas chez les AN.

   Pour conclure, un grand merci au dévouement de nos organisateurs et à tous ceux et celles, qui nous ont guidés. Je parle de notre novice Francine devenue spécialiste des raccourcis, et bien sûr Alain et Marie-Pierre à l'initiative avec Pierre-André de ce séjour.

   Bon rétablissement à toi, Alain. On compte sur toi pour organiser le prochain séjour ; ces moments d'amitié et de partage étant des cadeaux inestimables.

Michèle V.

 


 JOUR 7 : samedi 18 mai.

Retour à Robion, Rustrel, St Martin de la Brasque, Draguignan, Vitrolles, le Rove et Marseille via pour certains l’excellente fromagerie de la Cavalerie près de Millau ! ………..spéciale dédicace pour Jacques

                                                                                                                                             

Mireille