La grande traversée du Jura, deuxième épisode

 

Du dimanche 28 janvier au vendredi 2 février 2024

 


Participants : Francine et Michel B.,  Agnès C., Fabien G., Mireille G., Clara et Christophe H., Marie Joe M., Colette M., Hélène et Jean-François M., Michèle V. ; 2 nouveaux sont parmi nous : Fabien et Marie-Joe.


 

 

Un séjour comme celui-là se prépare à l'avance au vu de l'expérience du précédent (de Girons à Lajoux).

L'enneigement et l'ensoleillement avaient été exceptionnels l'an dernier.

Partir des Rousses, comme nous l'avions prévu, est impossible, les hébergements n'étant pas disponibles.

Jean-François a donc opté pour un départ des Fourgs.

L'an dernier, notre parcours était situé vers la fin de la grande traversée du Jura, au niveau de Girons.

Cette année, la météo prévoyait de la pluie toute la semaine avant notre arrivée, ce 28 janvier.

Comme nous devons aller de gîte en gîte, il faut être le plus léger possible, avoir des sacs de 6 à 7 kg maximum (je parle pour moi).

Pour le trajet aller, nous avons adapté notre itinéraire en fonction des blocages des agriculteurs sur les autoroutes.

Ce dimanche 28 février, partis à quatre (Colette, Marie-Jo, Hélène, Jean-François), nous sommes restés sur les départementales. Cela nous a permis de découvrir de très beaux paysages et, finalement notre trajet a été agréable.

À notre arrivée : Surprise, pas un brin de neige !

On laissera donc les raquettes dans les voitures et notre sac en sera d'autant plus léger.

Nous voilà donc arrivés au gîte des Fourgs.

Michèle, nous y succède presque immédiatement. Elle est seule dans sa voiture, car elle doit encore faire des raquettes dans les Alpes.

Notre gîte est très propre et neuf. Il est constitué d'appartements, certains avec mezzanine d'autres non.

La responsable, Sandra est très inquiète pour la sécurité. Il faut la rassurer constamment.

Elle a déjà fermé les portes du gîte pendant que nous en faisons le tour, bien que nous lui ayons signalé la venue imminente d'une troisième voiture (Agnès, Fabien, Mireille).

L'arrivée très tardive de la quatrième voiture, prévue pour minuit ou une heure avec Clara, Christophe, Francine et Michel est donc un nouveau problème pour elle. Ces derniers ont été ralentis par les blocages des agriculteurs et j'ai dû négocier avec Sandra pour ne pas être obligée de les attendre.

Heureusement, il y a une solution ! Sandra finit par nous expliquer que le gîte possède une boîte à clé.

Une copieuse tartiflette plus tard, nous allons nous coucher sans demander notre reste.

Quand nos amis arrivent enfin, nous sommes tous déjà dans les bras de Morphée.

 

 

 Jour 1 (lundi) : les Fourgs - Métabief (au gîte du CAF).

 

Après concertation sur le tracé GPX avec Christophe, nous partons à 10 vers le gîte du CAF du Gros Morond.

Christophe et Clara prennent leur voiture pour raccourcir l'étape et nous proposent gentiment de transporter quelques-unes de nos affaires.

Heureusement, car le repas du soir n'est pas prévu !

On commence par s'attarder sur une première plaque de neige non verglacée et c'est non sans plaisir que nous traversons ce petit passage.

Michel nous dit tout sur les sources que nous avons croisées et aussi sur le point géodésique visible au loin (triangle métallique sur la photo).

Nous admirons des arbres magnifiques ! Des hêtres, d'après Mireille. Immenses, mais sans neige !

Au détour d'un chemin, on découvre la chaîne des Alpes et le mont Blanc. Colette qui connaît la région de Chamonix, nous en énumère les sommets.

Jean-François avait dans ses plans de nous faire prendre le télésiège de Métabief. En l'absence de neige, nous préférons nous rendre directement au gîte du CAF.

Clara et Christophe ne nous ont pas rejoints pour le pique-nique, mais la jonction s'est faite un peu plus tard.

Quelques-uns d'entre nous vont, après concertation, récupérer le repas de ce soir dans la voiture de Christophe.

On nous avait dit que le gîte serait complet. En fait, comme on ne demandait pas de verser des arrhes, c'est loin d'être le cas !

Colette qui a suivi un autre groupe de randonneurs nous rejoints un peu plus tard.

Les arrivants peuvent s'installer à leur gré dans les dortoirs. Nous jetons notre dévolu sur l’un d’eux déjà occupé par un randonneur très discret. Finalement, il ne se retrouvera pas tout seul !

Après 17 Km et 700 m de dénivelé, pour nos estomacs affamés, voici le menu du soir : farfalles cuites en trois minutes (pour JF), ratatouille en boîte, desserts lactés. Il nous faut nous en contenter !

Au cours de ces randonnées itinérantes, les dortoirs font partie de l'aventure. Le matin, au petit déjeuner, on découvre qui a ou n'a pas bien dormi.

 

 

 Jour 2 (mardi) : Gros Morond – gîte du Soularet à Rochejean.

 

C'est une journée tranquille qui s'annonce : étape de 13 Km et seulement 210 m de dénivelé. Pique-nique prévu à l'abri du vent.

Néanmoins, ce vent nous taquine bien lors de la montée. Tout en haut, arrivés sur le plateau du Mont d'Or, nous sommes récompensés par la vue sur l'étendue de la chaîne des Alpes. Nous voyons même le lac Léman surplombé de nuages flottants. Une vraie splendeur !

Et en plus, fidèle au rendez-vous des jours précédents, le soleil est présent. On en profite pour enlever, au fur et à mesure de notre progression, quelques couches de vêtements.

Clara et Christophe nous rejoignent après le repas. Ils étaient seulement à 1 Km de nous !

On arrive à Rochejean. Un hôtel bar providentiel nous permet de faire une pause pour ne pas arriver trop tôt au gîte du Soularet.

Ce gîte est tenu par « La Batailleuse », une association de 13 salariés ayant chacun une responsabilité : accueil, cuisine, boulangerie, élevage de chèvres, de vaches…

Nous cohabitant avec les élèves d'un lycée agricole.

Malheureusement, Rachel la cuisinière est un peu chiche sur les portions !

Les odeurs de cuisine nous avaient pourtant alléchés, mais les portions riquiquis dans nos assiettes nous font bien rigoler (! ?) : très petite assiette d'une pourtant très bonne salade de betterave, minuscule portion de tarte au comté, crème caramel plus que contestable. Cela constitue toute notre collation du soir.

Malgré ce frugal repas, la soirée est joyeuse.

Pierre, un membre de l'association, nous propose de visionner un film sur le « paysan nature ».

Nous regardons ce film très intéressant et d'actualité avant de rejoindre nos dortoirs.

 

 

 Jour 3 (mercredi) : Rochejean à Chalet de la Source à Mouthe.

 

 

Heureusement, le lendemain matin, le petit déjeuner est très correct.

Ensuite, Pierre qui nous l'avait proposé la veille, nous fait visiter la ferme voisine de l'association.

On en profite pour faire des emplettes : yaourt bio, miel, fromages…

Heureusement, Christophe et Clara récupèrent dans leur voiture tous nos achats. Un grand merci à eux !

Aujourd'hui, 16 Km de marche avec le soleil toujours présent. On enlève des épaisseurs au fur et à mesure de notre progression. Nous trouvons un grand pré ensoleillé pour le pique-nique. Clara et Christophe nous y rejoignent cette fois-ci.

L'après-midi, pas de difficultés, nous descendons sur Mouthe. Nos chaussures sont boueuses, mais heureusement il y a des emplacements pour les entreposer dans les gîtes et les hôtels.

Avant d'arriver, nous jetons un œil aux sources du Doubs où l'eau coule en abondance.

Lors du goûter sur la terrasse de l'hôtel, on fête l'anniversaire de Michel : bières, vin blanc du Jura, délicieux biscuits. Il nous dit qu'il a 56 ans (? !).

Pour la nuit six d'entre nous s'installent dans un dortoir confortable. Pour les couples, il y a des chambres.

Ce soir, excellent repas cette fois-ci : tartiflette aux poireaux, pâté maison, salade et tarte tatin.

On retrouve à cet hôtel le randonneur isolé et discret du gîte du CAF de Métabief. Il est en itinérance avec un sac de 20 kg contenant tout ce qu'il faut pour bivouaquer.

 

 

 Jour 4 (jeudi) : boucle autour de Mouthe.

 

Pour notre dernier jour, la pluie s'est invitée. Une seule possibilité, retourner aux Fourgs plus tôt. Pendant le petit déjeuner, j'essaie de négocier avec Sandra, la logeuse des Fourgs pour que l’on puisse arriver en avance. Mais elle refuse à plusieurs reprises.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, on décide de faire une toute petite randonnée autour de l'hôtel de Mouthe. On sera obligé de transférer nos capes de pluie de la voiture de Christophe dans nos sacs à dos. Cette randonnée sera vraiment très courte.

Mais Sandra a dû sentir les intentions de Christophe qui veut lui attribuer de très mauvaises notes pour son accueil et son manque d'adaptation à une situation indépendante de notre volonté. On reçoit d'elle, peu de temps après notre demande, un message donnant son accord pour venir rapidement à son gîte. La boîte à clé va donc servir une nouvelle fois !

Ce jeudi 1er février donc : petite boucle autour de Mouthe et retour au gîte de Fourgs. Malgré le mauvais temps nous ne pouvons plus rester à l'hôtel.

Nous cheminons le long du Doubs, dans le froid et sous une petite pluie. Nous y voyons d'étranges tas d’herbes qui ressemblent à des cheveux.

À l'approche d'un camping fermé, Jean-François décide d'y pique-niquer à l'abri sur des tables.

De retour à l'hôtel, le véhicule de « Roule ma Poule » prévu pour nous récupérer à 14 heures est à l'heure. Il nous ramène au gîte des Granges de la Haute Joux.

Nous revoilà donc un peu plus tard au Fourgs.

Les achats de fromages (comtés, morbiers, cancoillottes) et de diverses spécialités du Jura, vont nous permettre de nous souvenir de ces quelques jours.

Les autoroutes sont toujours bloquées et le retour est long. En plus, au niveau de Grenoble nous prenons une mauvaise option.

Nous n'arrivons chez nous que vers 20 h 30.

Le lendemain, tous nos déboires du retour sont oubliés et nous repensons déjà agréablement à ces beaux paysages du Jura baignés par un soleil printanier.

   Hélène