No title

RANDONNÉE : VALLON DE SAINT-PONS

LE 2 DÉCEMBRE 2012

A la Sainte Viviane, Dédé et Les Filles, avaient donné rendez-vous à seize randonneurs dans le vallon de Saint-Pons, dans la commune de Gémenos (Bouches-du-Rhône). Chacun ayant respecté l’horaire du rendez-vous, nous partîmes, non pas cinq cents, mais plus modestement à l'heure dite : 9 h30.

Dès les premiers pas, le parcours sembla incertain; Dédé n’était pas pressé mais certains souhaitaient rentrer « avant la nuit », alors que d’autres voulaient ardemment pavoiser avec leurs lampes frontales.

La promenade bucolique le long du Fauge, sur lequel barbotait un colvert mâle au plumage coloré accompagné de deux femelles plus ternes, nous conduisit sous le frémissement de l’eau à l’Abbaye Cistercienne de Saint Pons. Une plaque mentionnait une occupation ancienne durant les XIII ème et XV ème siècles par les Bénédictins qui y trouvèrent sans doute le recueillement durant le Moyen Age tardif. Au pied de l’abbaye un pont étroit permettait de franchir le Fauge pour poursuivre la randonnée sur un chemin plus escarpé. Cette progression nous fit franchir l’ombre portée de la ligne de crête et réchauffa les randonneurs emmitouflés.

Malgré un franc et large soleil le vent nous accompagnait sur les sentiers. A un croisement le groupe décida fort peu démocratiquement de prendre « au plus court », nous suivîmes alors la direction du Col de Fauge. Nous étions passés au préalable à proximité immédiate d’une glacière construite sur un petit plateau. La construction ancienne présente encore un bel ouvrage circulaire en pierre de taille avec un départ de voûte centrale. Une modeste fontaine canalise là, la résurgence du Fauge qui alimentait des bassins aériens où gelait l’eau en hiver. Une fois découpée, la glace était stockée en gros blocs dans le puits et descendue la nuit en charrette à dos de mulets.

Nous reprîmes la montée du chemin où, sous le rayonnement du soleil, le thym dégageait son parfum, et nous franchîmes le col de Fauge pour ensuite déjeuner en plein vent sous le Pic de Bertagne. La générosité des randonneurs nous permit de déguster du chocolat noir ou au lait, les deux pour les plus gourmands, des pâtes de coings, des amandes et un gâteau préparé par Michèle dont j'aurais bien voulu vous dresser la recette (*). Cette belle générosité ne nous réchauffa que partiellement.

Sur ce plateau, le paysage offre à l’horizon, la Méditerranée et d’est en ouest, le circuit automobile du Castellet, le Cap Sicié avec au large les Embiez, la Ciotat et la vallée de Gémenos. Poussés par le froid, nous reprîmes notre chemin pour franchir la crête de la Sainte Baume à l’extrémité de laquelle est implanté l’observatoire. Bien que très escarpée, la descente du versant nord de la Sainte Baume où nous étions à l’abri du soleil, fut rapide. Quelques rares coups d’oeil permettaient d’admirer les Dents de Forcade et plus au loin, le massif de la Sainte Victoire. En contrebas, à l'abri du vent dans l'espace forestier, les premiers membres du groupe attendirent l'ensemble des randonneurs. Ce point de repos offrait à nouveau une vue argentée sur la Méditerranée et Marseille, de l’Ile Maire à Notre-Dame-de-la Garde.

Une fois reconstitué, le groupe reprit sa descente rapide sur les sentiers formés de plaques de calcaires perforées typiques de la Provence. A une intersection, le groupe se dispersa ; il était déjà tard. Mais nous nous retrouvâmes tous à l’abbaye de Saint-Pons où il faisait entre chien et loup.

C’est une demi-heure plus tard, à la nuit, comme Françoise le redoutait, que nous nous séparâmes en arrivant aux voitures !

Une bien belle journée, merci Dédé et les filles.

Laurent

(*) La recette du gâteau de Michèle : cliquez sur ce lien.

HAUT