Le 24 septembre 2017, avec Hubert


                  


 

Le dimanche 24/09/2017, nous avions, rendez-vous avec Hubert à l’aérodrome d’Eyguières pour une initiation au vol à voile.

Marie-Pierre, Alain, Anne-Marie et Nicole étaient venus profiter de cette découverte et supporter les sept volontaires aux baptêmes avant d’aller promener …au sol, comme d'habitude.

Après un café de bienvenue offert par Charles, le président du club, Hubert nous a réunis pour un briefing fort utile et intéressant.

Le terme de vol à voile a été choisi au début de l’aventure aérienne pour différencier le vol en planeur du vol moteur, par analogie avec la navigation maritime.

Les planeurs peuvent être tractés par un avion remorqueur, ce fut le cas des nôtres, par un treuil relié par câble au planeur (cf. technique du cerf-volant), ou bien, être équipé d’un moteur (motoplaneur). Ils peuvent même être lancés par de gros élastiques !

Afin de gagner de l’altitude, de se déplacer, le planeur utilise :

- Les courants ascendants : des colonnes d’air chaud se forment, au contact des sols réchauffés, s’élèvent (convection) puis constituent parfois des cumulus par condensation. Le pilote décrit des cercles en spirale et prend de l’altitude, c’est l’ascendance thermique.

- Le vol de pente : le vent frappe le relief sans pouvoir le contourner, la masse d’air décrit une vague ascendante où le planeur « surfe », c'est l’ascendance dynamique.

- Le vol d’onde : sous certaines conditions la vague va rebondir selon plusieurs ressauts d’une hauteur bien supérieure au relief l’ayant générée. Ces zones de ressaut sont parfois matérialisées par des nuages lenticulaires immobiles alors que le vent souffle, ou par de petits cumulus roulant sur eux-mêmes, les rotors.

Les planeurs ont des ailes en résine pour les plus récents et des ailes faites avec un coffrage de bois et de la toile tendue sur des nervures pour les plus anciens.

Ils sont caractérisés entre autres par leur finesse : "capacité à planer sur une longue distance sans perdre de l’altitude". Par exemple, une finesse 60 signifie que lâché à 1000 mètres d’altitude le planeur peut parcourir 60 Km avant l’atterrissage.

Cette caractéristique permet de définir un cône autour du terrain d’aviation dans lequel le planeur peut évoluer sans « aller aux vaches », c'est-à-dire, atterrir en zone repérée, certes, sur les cartes mais non considérée comme terrain d’aviation.

Les planeurs sont munis de plusieurs instruments de mesure barométrique : anémomètre, altimètre, variomètre, sans oublier la radio, le fil de laine et la bille. En effet, la navigation se fait essentiellement à la vue et le brin de laine scotché sur la verrière permet de vérifier la direction du vent relatif. Si le fil est au milieu, le plan de symétrie du fuselage est parallèle au vent relatif.

Les commandes sont : le palonnier (gouverne de direction) et le manche (gouverne de profondeur et de mise en virage) qui permettent d'induire un mouvement  de roulis à l'aide des ailerons.

Après l’abord théorique, nous sommes allés dans les hangars pour une visite des « oiseaux ». Les planeurs dont l’envergure peut atteindre 25 mètres sont rangés avec attention afin d’en stocker un certain nombre dans un espace restreint et de ne pas léser les parties sensibles (bout d’ailes, verrière en Plexiglas, etc.).

Au fil de toutes ces explications passionnantes les sept volontaires pour le vol se regardaient avec quelques inquiétudes, mesurant la difficulté de voler sans moteur dans une fragile construction de bois et plastique. Pour ma part, j’étais partagée entre la crainte et l’excitation.

L’après-midi, après un pique-nique rapide, nous avons débâché 4 planeurs bi-places, les avons positionnés sur la piste d’envol en les tractant avec une voiture équipée d’un treuil. L’avion remorqueur s’est préparé.

Nous avions 4 pilotes, tous bénévoles du club, qui nous ont aidés à nous installer à l’avant des planeurs après nous avoir équipés du parachute obligatoire. Nous avons reçu quelques instructions de bonne tenue et de sécurité, nous avons repéré la poignée permettant d’ouvrir la verrière en cas de nécessité d’éjection de l’appareil …

La première à partir fut Catherine qui, accompagnée d’un as du pilotage, est restée en vol très longuement. Pour les autres la moyenne fut de 20 minutes, car les conditions étaient peu favorables à un vol prolongé.

 Le vent de travers levé en cours d’après-midi a créé quelques turbulences qui ont agité mon petit planeur nommé Marianne car de fabrication française, et m’ont un peu inquiétée jusqu’au largage. La suite du vol fut plus sereine.

Francine, quant à elle, est restée imperturbable. Christophe connaissait visiblement son sujet et a participé avec Michel à toutes les manœuvres au sol. Clara a volé en dernier sur un appareil costaud des années 50 et nous avons attaqué le rangement du matériel avant de boire le panaché du débriefing, rejoints par nos camarades marcheurs.

Nous avons tous apprécié l’expérience et remercions chaleureusement Hubert pour cette initiative originale et pour la qualité des informations délivrées, ainsi que tous les membres du club qui nous ont encadrés.

  Valérie. C  


 

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