PAQUES 2016
« LES
ROIS DU PETROL’ANE »
Et voilà ça y est ! Je me mets au compte-rendu rando.
Non pas dans le TGV comme prévu, retour Aix-Paris (Avec un S et sans deux imbéciles !) mais
dans le train de banlieue (pas pareilleueu !)
A peine pieds posés en terre provençale, le mardi 22 mars, me
voilà « désignée volontaire » pour le compte-rendu.
Or donc : Samedi
26 mars 9 h : RDV à Rians au
Quartier pas Général de Provenc'Anes.
Après le thé de bienvenue
« arrosé » du bon gâteau aux pralines de Mireiiiilleu, direction
Notre Dame du Revest. Pour cela, chargement des « bestiaux »,
répartis dans le van... et dans la camionnette. Au total 7 + 2 : Monique,
Mireille, Sylvie, Anne, Robert, Jean-Claude,
moi et bien sûr Benji et Hurricane.
Soleil au beau fixe. A
Notre Dame du Revest, préparatifs de toutes les
montures, quadrupèdes et bipèdes. Qui sont les plus bâtés des 7 +
2 ?
En tout cas, si
Bernadette a «curé» l'intérieur des oreilles d’Hurricane, nous nous abstenons
d'en faire autant !
Balade
« idyllique » : arbres en fleurs, ciel bleu... soleil caressant
d'Esparron de Pallières (et l'Esperluette, sa brasserie artisanale de
bières) à La Verdière par le GR, en passant par Saint Martin (de Pallières
bien sûr)
« Saint Martin,
Saint Martin tout le monde descend » effectivement, tout
schuss, dans les escaliers du château. Il
faut les voir au tempo : les ânes sont de vrais « pros » :
Pa, pa, da, dam, pa ! Pa, pa, da,dam, pa
« les avons-nous bien descendus ? ».
La petite gare de Saint Martin quant à elle, un
peu plus loin, est bien pimpante et sans rails.
Quand nous arrivons au
gîte de la Verdière, le Mas des Oliviers, Alain nous réserve à tous un accueil
des plus chaleureux : petit pré, avec eau et herbe fraîche …pour les 2
larrons à grandes oreilles. D'ailleurs c'est un vrai délire pour eux :
roulade et rigolade ! Si si ! (un âne sait rire).
Quant à nous, après
débâtage général, répartition dans les chambres, et …. Aaaah douche !
Apéritif « chair
de poule » autour d'une cheminée (imaginaire), gratouillage de guitare puis dîner.
Ah ! le dîner mes
amis !!! Un vrai régal ! Nos hôtes sont aux petits oignons !
Quelques raideurs musculaires
plus tard, et un peu de vin, nous amorçons le retrait dans les chambres.
Monique ne nous a pas
déçus. A défaut de faire sauter les fusibles en « grillant » un
grille-pain, elle nous honore d'un vrai tour de passe-passe en changeant l'eau
en vin ! Tour qu'elle a presque réussi (nous sommes pratiquement à Pâques
mais faut pas charrier quand même !). Son truc : escamoter la bouteille
d'eau en la faisant tomber très rapidement avant la bouteille de vin … sur la
nappe ! Quelle cagade !
A noter aussi : l’épisode du « Knock, knock, knock on the
Mireille’s door”. 1er “ toc toc toc” : as tu des couvertures en trop
? 2ème « toc toc
toc » : as-tu de la vaisselle sale …pour Monique ?
3ème « toc toc toc » : ce
« toc toc toc »-là reste
suspendu à la porte. (Sylvie et moi n’avons pas osé lui demander s’il y avait de
l’eau pour les ânes et la déranger une nouvelle fois). Gag !
Le lendemain, après le PDDM (Petit Déjeuner Du Matin) à la hauteur du repas de la veille, tartines grillées, miels,
confiture de lime… la folle équipée repart.
Temps annoncé :
pluie (En ce qui me concerne, traduire
« presque beau ! »).
Nous nous engageons sur
le petit pont de la Verdière direction La Roquette. Via le plan d’Auron.
Plus loin, un
avertissement « La Verdière, Tir au Lapin interdit » : nous
pouvons donc y aller en toute confiance.
Avec pour péripéties :
Rencontre avec deux
Terre Neuve, un noir et un marron.
Heureusement qu’ils étaient dociles ! Ouf !
Plus loin, carambolage
à 8 pattes et un « homme à terre » : Hurricane, apprenti
randonneur, en stage sous l’exemple de
Benji, effrayé par les aboiements soudains et intempestifs d’une
« Belle », chien des Pyrénées blanc pour ceux qui ont oublié leurs classiques),
démarre en trombe, faisant « valdinguer » Mireille qui se trouvait
devant menant Benji. C’est le « coup du sandwich ! « (L’entre
deux !)
Mireille a eu le temps
de voir les dessous blancs duveteux des deux équidés mais surtout leurs 8
pattes réunies lui passer au ras du visage. De bonnes contusions dans la chute
quand même !
Au cours de la balade,
une pancarte cassée, plantée là sur un tronc, nous signale « pos à
feu » (en réalité poste à feu) : nous y voyons un message subliminal
pour le menu de ce soir.
Plus loin, à un croisement,
nous (enfin, nous, Monique ambassadrice !) consultons un GPS (Guide Petit Suisse ou Gentil Petit
Suisse) : vététiste helvète avec sa compagne qui nous confirme notre
chemin.
Les Dieux sont avec
nous : en arrivant à la Roquette, nous n’avons pas eu une seule goutte de
pluie digne de ce nom. Nous sommes bien passés au travers. (Je n’avais pas mis mon K-way
exprès !)
En revanche, une
demi-heure après, un vrai petit déluge suivi d’un magnifique arc-en-ciel et
d’un soleil couchant agrémenté des lumières du village voisin.
La Grande
Roquette : France, la gardienne, est aux petits soins avec tout le monde.
Les 2 peluches, ont un petit enclos bien vert, avec de l’eau bien sûr, mais
aussi (c’est le dimanche de Pâques !), des carottes et du pain dur. C’est la fête sous le regard intéressé et
craintif de Zoé, la chienne du logis.
Authentique templière, ce bel endroit, remis en état par
une famille de marquis (Bé si, peuchère !) héritière de ces vieilles
pierres est hors du monde, un lieu comme on les aime.
Son aménagement permet
d’accueillir diverses réceptions et
divers randonneurs.
Le nec plus ultra fut
d’avoir notre dîner livré : le fameux pot-au-feu... Tout simplement
paaaarfait !
D’autant qu’avant de
nous régaler, séance et démonstration de Taï Chi dans la chambre de Monique et
Jean-Claude (Véronique et Davina…). Reposant
et tout à fait indiqué avant de passer à table.
Pour certains, avant de
se coucher, préparatifs des sacs, et
quelques éparpillements d’affaires, ce qui vaudra à la « parigote »
que je suis d’apprendre un super mot « je suis une vraie caraque ! »
(Avec l’accent…)
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Pour le lendemain
matin, petit déjeuner livré aussi :
« Elle est pas belle la vie ? »
Une hirondelle nous
passe sous le nez, nos amis équidés sont mouillés, craquants avec leurs
houppettes « gélifiées » et la journée s’annonce belle.
A la pause déjeuner,
nous nous installons devant une chaîne de montagnes enneigées
« jenesaispasquoi-jenesaispasoù ». Les ânes sont aux anges : ils
ont eu des friandises : les cynorhodons. Une vraie gourmandise !
Pause tout à fait
instructive : nous apprenons les vertus de toutes sortes de flocons
alimentaires (de quinoa, de pois, de…) et leurs multiples usages
savoureux. Miam ! (Attention les
flocons ont toute leur importance vous verrez).
Ah oui ! J’oubliais !
Les cloches sont passées entre temps ainsi que les lapins ! Outre le rab
de pot-au-feu agrémentant nos pique-niques, nous avons en plus du chocolat. (Un
avant goût déjà la veille au pique nique et au petit déjeuner). Merci
les cloches !
Nous reprenons le
sentier, direction Quinson.
Halte au bord de la
route : ravitaillement cueillette intensive de baies de cynorhodons, une
vraie mine à portée de mains sur deux gros « cynorhodiers » (Mireille
ne sursaute pas, j’invente !).
Sans compter
qu’Hurricane et Benji les cueillent à leur façon, et hop, direct leur panse.
Gavade !
Sur la portion de
route, les « rabateurs » des voitures sont super efficaces, et c’est
en « caravane » que nous arrivons à Quinson. Le temps de « garer » nos amis sur
le parking réservé à la clientèle du restaurant, nous allons prendre un café à
la terrasse, vue sur le lac. (Basses Gorges du Verdon).
Au niveau du timing,
nous optons pour un départ vers Saint Maime, en longeant le lac, sans nous
attarder à visiter le Vieux Quinson.
Nous aurons ainsi plus de temps au rendez-vous avec Bernadette.
Au cours d’une pause
« goûter », Benji véritable gourmand, alléché par quelques gâteaux
que Robert tient dans sa main, lui file le train jusque dans les feuillets ! Et
la doudoune bleue d’Anne nous pond un œuf de la même couleur !
Aux abords d’Artignosc,
des « collègues » de nos amis les ânes viennent nous faire un brin de
causette. La place du village et sa
fontaine permettent une nouvelle distribution de baies avant de reprendre le
goudron de la route. Et de prendre quelques photos supplémentaires :
« non nous ne posons pas ! Pas du tout »
En arrivant au point de
rendez-vous en bordure de lac à Beaudinard,
Benji nous fait son numéro de culbuto et se roule tout son soûl sur l’herbe, offrant sa petite
bedaine blanche à nos regards. Avec sa robe marron châtaigne, on dirait
vraiment un petit marron tout rond
(bon ! plus les pattes !).
Encore quelques
cynorhodons, et c’est la quiiiiille !
Hurricane, lui, joyeux, gratifie l’herbe de quelques beaux
« splashs » vert printemps ! Tout dans la délicatesse ! (je
crois qu’il s’agit d’une « cagagne » non ?)
Bernadette nous a
ramenés à bon port et au passage, nos deux gentils porteurs sur pattes, sont
laissés en compagnie de nombreux confrères.
Nous réintégrons nos
véhicules non sans avoir une dernière fois pris un thé ou un verre de vin.
Bref ! Au terme de
cette randonnée, ponctuée d’iris sauvages, d’anémones, d’arbres en fleurs, tous
plus beaux les uns que les autres, à défaut d’être « les rois du
pétrole » (quoique !), ayant tous passés brillamment notre « flocon d’âne », nous sommes bien
les Rois des Flocons !
Merci à Mireille et
Bernadette pour l’organisation,
Ainsi qu’à tous mes
compagnons de route pour tous ces jolis moments.
Edwige C.
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Petit
précis de Provençal : Avoir la cagagne / faire une
cagade
Dans le but de parfaire
l'apprentissage de la langue "du coin" d'une Parisienne/Normande qui
apprend vite et qui nous a bien fait rire...
Quand Hurricane fait caca de
façon intempestive, on peut supposer qu'il a la cagagne (de l'occitan caganha: diarrhée).
" Oh putain ! Qu'est-ce qu'il a, lui, à chier partout, il a la cagagne ou
quoi ? ".Faire une cagade (de l'occitan cagada) ou une cacade (du latin
cacare) c'est faire une bêtise, un raté.
On peut dire que Hurricane a
fait les deux, dans le sens où avoir la cagagne sur sa longe juste avant qu'on
lui enlève et qu'on l'enroule en s'en mettant plein les mains était une grosse
cagade !
Le dire et le penser avec
l'accent "du coin" aide à l'apprentissage de la langue, lol !
Bravo et merci Edwige pour ton
compte rendu plein d'humour et de fantaisie !
Sylvie M.