3 jours en Camargue

du 31 mars au  2 avril 2023

 

Participants : Alain et Marie Pierre, Francine et Michel B., Patricia et Francis, Christine et Michel C, Mireille, Leila, Michèle V., Jean-François et Hélène.

Le temps passe vite, le dernier séjour au gîte de Salin de Badon remontait à 4 ans. La Covid était passée par là et nous avait obligés d’annuler le précèdent.

Les 3 jours en Camargue à la Capelière sont toujours précédés de la préparation de la daube. Jean-François n'arrêtait pas de dire « Eh vé voilà la daube ! ». Comme je le regardais avec des yeux de merlan frit, il a fini par me montrer l’extrait du film, « la fille du puisatier » dans lequel cette dernière apporte une daube à Fernandel et Raimu.  Fernandel l’accueille avec un magnifique « Eh vé la daube ! ».

Donc mercredi, a été consacré à la fabrication de cette fameuse daube provençale avec ce thym de Provence qui sent si bon. Une deuxième cocotte (prêtée par Marie-Pierre) contenait une daube sans vin mais agrémentée de thym, pour ceux et celles qui n’aiment pas les plats avec du vin ou de l’alcool. Ainsi tout le monde en profitera. Il y aura donc 2 préparations pour un beau « vé la daube » de JF.

Rappelons-nous d’autre part ce dernier week-end du 1er avril à Rustrel avec du vent et un temps très froid. Cette fois-ci, pour ne pas déroger à la règle, nous avons eu droit au vent de Camargue, mais fort heureusement, il n’était pas froid !

Il semble arriver de tous les côtés et il faut négocier et lutter contre lui pour pouvoir avancer. Ceci dit uniquement pour les quelques « musculaires » du groupe. On qualifie de « musculaire » un vélo  sans assistance électrique. Et oui, il y en a encore !

D’où, pour ce séjour, un nouveau défi : comment allions-nous recharger les batteries ?

Le gîte de Salin de Badon est en effet dit « à confort rustique » . Personnellement je ne le  trouve pas si rustique que ça :  de bons couchages, des WC et des douches, un grand frigo  et même une chambre individuelle (une participante en a profitée). On a vu pire !

La rusticité est qu’il n’y a ni eau potable, ni électricité.

Donc : pas de Télé, pas de four, impossible de recharger les portables et les batteries des vélos électriques.

Heureusement, Google nous a dépannés en nous indiquant la Pizza Nina à Salin de Giraud (elle a de bonnes appréciations pour ses pizzas).  La pizzaïola, nous a proposé aimablement au téléphone de recharger  nos batteries pour 1 euro l’unité. Les gens généreux cela existent donc encore ! Ainsi, ceux avec vélo électrique ont pu faire 2 jours de cyclotourisme sans problème.

Les menus du séjour étaient donc composés de daube, de pizzas et aussi de desserts fait-maison (crêpes, gâteau, salade de fruits), le tout arrosés d’un cubi de vin du Gers.

JF avait préparé ses bonnes crêpes qu’on a garnies avec les confitures perso de Michèle et d’Hélène. Sylvie M. n’ayant malheureusement pas pu venir, nous avons dû nous passer de ses très bons gâteaux, mais Michèle V. en avait fait un, excellent, à l’ananas, dont on s’est tous régalé. N’oublions pas les apéritifs : la tarte salée de Michèle, la quiche de Christine, les olives cassées de Mireille, le vin de noix de Francine, le guignolet de Patricia et le limoncello de Marie-Pierre.

Bon, vous vous dites que les AN ont fait un week-end gastronomique. Eh bien non ! La partie sportive va arriver.

Le vendredi a été plan-plan, comme on dit. Visite le matin du site de la Capelière avec ces observatoires à oiseaux. Heureusement qu’Alain avait pensé aux jumelles ! Celles-ci étant indispensables pour bien observer, flamants, aigrettes, ibis noirs … Mireille avec son œil aguerri nous  fit découvrir une petite grenouille qui se confondait avec la branche d’un arbre. Autre découverte : un couple de cigognes dans leur nid perché au sommet d’un arbre, à proximité  de l’accueil.

   

  

L’après-midi, balade à vélo de 16 kilomètres. Nous voulions aller jusqu’au phare de la Gacholle mais le chemin final qui y mène est  caillouteux  et il fallait économiser les batteries pour le lendemain. Donc, retour au gîte sans Michèle qui elle a poursuivi jusqu’au phare.

La météo était favorable, il faisait bon et le vent ne nous a pas perturbés.

 

Nous avons pu observer des flamants roses qui prenaient leur envol. Un très beau spectacle !  Dans la soirée, le vent s’est levé.

Pour le samedi 1er avril, JF avait prévu un circuit de 60 kms.  Nous en avons fait 56 en direction d’Arles.

Leila avait décidé de partir avec nous, tout en sachant qu’elle ne pourrait peut-être pas aller au bout. Effectivement, son manque d’entraînement ne lui a pas permis de poursuivre. La Camargue c’est plat, mais le vent joue avec nous et ce samedi il était bien là.  Elle a dû rebrousser chemin  au bout de 16 kms.

Nous avons d’abord longé l’étang de Vaccarès. On y a vu des flamants aux têtes courbées dans l’eau, mais avons aussi respiré une odeur fétide.

On a poursuivi ensuite sur un très beau chemin sans voiture avec de chaque côté, dans les champs et les marais, des flamants et aussi des ibis et des chevaux.

Soudain, un cri de Francis !  Une chute. Vite demi-tour, et nous trouvons Francis et Patricia par terre.

Le chevaleresque Francis poussait Patricia pour qu’elle économise sa batterie !  A cause du vent, il y a eu un mélange de pédales. Francis s’est fait mal à la main , Patricia (infirmière retraitée) commotionnée s’est allongée car elle ne se sentait pas bien. Heureusement ! Nous avions Michèle V., une autre infirmière avec nous. La prise du pouls de Patricia a confirmé qu’elle pouvait poursuivre sa route. Francis avait la main pleine de sang  qui lui faisait bien mal. Malgré tout, nos deux vaillants AN ont décidé de suivre le groupe jusqu’au pique-nique.

On s’est tout de suite mis en quête d’un endroit à l’abri du vent. Ce fut un vrai miracle ! En retournant sur nos pas, là où il nous avait paru moins fort, une petite aire en bord de route à côté d’un arbre, a parfaitement fait l’affaire. On n’y sentait aucun souffle.

Après le repas, Patricia et Francis décidèrent de poursuivre avec nous. Finalement, la batterie de Patricia a tenu jusqu’à la Capelière. Pour les 7 derniers kilomètres de la Capelière au gîte, elle a échangé son vélo avec Francis.

Le dimanche, JF voulait nous entrainer sur 50 kms. Nous lui avons suggéré que 40 seraient suffisants.

Le samedi soir j’ai eu l’impression qu’un des 2 occupants non AN du gîte nous faisait la tête. J’en ai eu la raison au moment du départ. En effet, quand je lui ai dit qu’une bouteille d’eau que nous avions laissée sur la table était potable, ce monsieur m’a fait remarquer que nous nous étions servis pendant les 3 jours des 20 litres du jerrican du gîte qu’il était allé remplir. J’ai été surprise car il ne nous en avait pas du tout parlé.  Pour réparer ce malentendu, Francis le lui a rempli avec nos bouteilles restantes. Ce monsieur a esquissé un sourire et a semblé comprendre que nous n’avions pas du tout eu l’intention de lui piquer son eau.

Ce dimanche, le soleil était de la partie. L’étang de Vaccarès nous a encore offert ses beaux reflets mais le vent était aussi au rendez-vous. La partie sportive a été pour ce jour-là.

Ce vent de face nous empêchait de progresser facilement. Nous nous sommes détournés par une route annexe en direction de « Le Sambuc ». C’est cette dernière lutte avec l’élément naturel qui a eu raison de Leila et du duo d’Alain et Marie Pierre. Craignant d’être renversés par les rafales et n’écoutant que leur prudence, ils sont retournés séparément à la Capelière. Nous y avions tous laissé les voitures.

Le reste des participants étant d’accord, nous avons continué notre chemin. Au début, la route agréable, protégée du vent, nous a permis de pédaler tranquillement sur plusieurs kilomètres, mais soudain à un détour, nous avons dû l’affronter et lutter pour pédaler.

Même notre tandem était légèrement déporté. Ce furent des kilomètres où nous avions l’impression de ne pas avancer. Mireille a utilisé la technique de l’aspiration pour économiser ses efforts. Cette technique consiste à coller derrière un vélo et à pédaler sans trop s’en approcher.

Enfin nous avons rejoint  un itinéraire protégé du vent.

Notre chance ne nous a pas quittés car nous avons pu pique-niquer à l’abri cette fois-ci encore.

Le soleil était si fort qu’il a fallu s’en protéger. Mireille nous a montré la « garance des teinturiers » (rubia tinctorum) qui pousse en abondance à cet endroit.

Le retour se fit ensuite, vent de face, jusqu’à la Capelière !

Tout le monde s’est  retrouvé au parking. Notre voiture était archi pleine : nous avions le vélo de Francine, notre tandem, et nos affaires, mais tout est rentré dans le coffre. Nous ramenions pour le retour, Francine sans Michel reparti le samedi soir à Marseille pour un dimanche de spéléo avec le CAF.

3 jours en Camargue au gîte de Salin de Badon, c’est une coupure assurée !

    

   

Hélène.